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Lamako

                                       La journée culturelle du Lycée privé Saint Joseph d’Antsirabe⇒

« Lamako » se prononce « làmàk’ou » est une tradition malgache qui date de très longtemps. C’est une ovation ou des applaudissements rythmés.

Écoutez et appréciez ce « lamako » puis, après avoir lu l’article jusqu’à la fin, essayez de le faire et vous verrez que c’est une bonne mélodie.

Historiquement, lors d’un grand rassemblement populaire, le « lamako » était lancé au milieu d’un long discours qui risquait d’endormir les gens. Il servait à redynamiser ou à garder éveiller l’assistance pendant le discours.

Aujourd’hui, les malgaches utilisent encore « le lamako » pour animer une fête ou un grand événement, toujours, dans le but de redynamiser l’assistance.

Je suis enseignante et j’ai la classe de CM1. Vers 11h, surtout quand la chaleur monte, mes élèves s’endorment et pour redynamiser ma classe, Je lance le « lamako » et je trouve que cela marche. De plus, ils aiment bien le rythme ils adorent le faire.

Comment faire un « lamako »?

Le « lamako » se déroule en 3 temps :

  • L’animateur dit : « làmàk’ou » et l’assistance frappe 4 fois des mains en respectant le rythme 1-2-3-4 (compter dans la tête). Habituellement l’animateur dit « lamako » 3 à 4 fois.
  • Puis, il dit « avereno »( avérénou) qui veut dire répétez ou recommencez et l’assistance. frappe 10 fois des mains, avec le même rythme : 1-2-3-4… jusqu’à10 (compter toujours dans la tête). Habituellement on dit « avereno » 3 à 4 fois comme le « lamako ».
  • A la fin, l’animateur dit : Atambaro (àtambàrou) et là on ne frappe qu’une fois. Atambaro peut être répété 2 ou 3 fois selon l’animateur.

Remarque : De toutes les manières, le nombre de « Lamako, avereno et atambaro » dépend de l’animateur et l’assistance suit seulement le rythme. Alors, essayez maintenant.

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La journée culturelle du Lycée privé Saint Joseph d’Antsirabe

⇐Lamako                                               le « famadihana » ou le retournement des morts⇒

 

Le vendredi 1er décembre dernier, les élèves et les personnels du lycée privé Saint Joseph d’Antsirabe ( un établissement scolaire dirigé par des frères maristes) ont été habillés en tenue traditionnelle malgache.

J’ai créé ce diaporama pour vous montrer quelques images de cette journée culturelle. Appréciez -les.

En effet, influencés par la technologie et la civilisation étrangère, les jeunes générations malgaches commencent à laisser de côté la culture qui est la source de la solidarité malgache.

Dans  la volonté de valoriser et préserver l’identité culturelle malgache, le lycée privé Saint Joseph d’Antsirabe réserve deux journées culturelles tous les ans, une journée au premier trimestre et une autre au deuxième trimestre. Ces deux journées ont pour but de rappeler aux élèves la valeur de la culture malgache.

Pendant cette journée, tous les élèves ainsi que les personnels s’habillent en tenue traditionnelle malgache, selon leur choix ou selon la tenue de la région qu’ils veulent représenter.

Sous l’encadrement des professeurs de malgache , des élèves volontaires présentent les productions qu’ils ont préparé auparavant avec leurs professeurs: les danses et les chants traditionnels sont au rendez-vous. Il y a également des élèves qui font des discours »kabary » en malgache pendant la représentation.

Cette manifestation culturelle montre la richesse de la culture malgache dans sa diversité. Félicitations aux élèves et aux personnels de cet établissement pour cette belle initiative.

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Une fête exceptionnelle, le « famadihana » ou le retournement des morts

⇐La journée culturelle du Lycée privé Saint Joseph d’Antsirabe

Pour honorer et recouvrir les dépouilles de leurs défunts ancêtres, les malgaches des hautes terres pratiquent le « famadihana »

 

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Le » famadihana » est une tradition des habitants des Haut- plateaux de Madagascar et quelque habitants de la côte . Il s’agit d’une tradition funéraire, organisée habituellement durant l’hiver, entre le mois juin et le mois de septembre. Cette coutume consiste à exhumer les dépouilles des proches pour les envelopper dans de nouveaux linceuls.

Malgré les souvenirs douloureux qui pourraient surgir pendant ce moment fort, cette tradition est avant tout une festivité et un rassemblement familial autour d’un tombeau. Les membres de la famille des défunts et leurs invités dansent, chantent, boivent et mangent un repas traditionnel appelé « vary be menaka » ( vary = riz et menaka dans ce cas est l’équivalent de graisse) de ce fait, c’est un repas très gras Habituellement composé du riz et de la viande de porc bien grasse.

Dans la tradition malgache, c’est lors du » famadihana » que les défunts accèdent au statut d’ancêtres et apportent leur bénédiction aux descendants vivants.

Alors,on passe un examen, on veut avoir un enfant, on a besoin d’aide ou conseils de ses défunts ancêtres, le jour du » famadihana » est le moment propice pour faire sa demande. On fait sa demande généralement en touchant les dépouilles de ses ancêtres.

De nos jours, l’avis sur la pratique de ce rituel est partagé. Il y a ceux qui pensent que si on veut avoir la bénédiction de ses défunts ancêtres, il faut continuer à les honorer en pratiquant le » famadihana ». Donc, ils continuent à le pratiquer.

Les chrétiens pensent que ce n’est plus nécessaire de pratiquer cette tradition puisque dès que quelqu’un meurt, il part au delà.

D’autres pensent que économiquement, ce n’est plus possible d’honorer cette tradition car le » famadihana » coûte cher. La fête dure environ 3 jours et il faut nourrir les invités et les villageois ,là où il y a le tombeau. Pour payer les dépenses, tous les membres de famille du défunt doivent contribuer, quelque soit leurs situations financières. Toutefois à cause de la crise économique à Madagascar, la majorité des familles malgaches vit dans des conditions difficiles financièrement.

Mais quoiqu’il en soit, la pratique du « famadihana » continue sur les Haut-plateaux . Le mois de septembre dernier, j’ai été invitée à un « famadihana » organisé par des amis.

Habituellement, le « famadihana » est  animé par des mpihira gasy payés par les organisateurs.  Le « hira gasy » est une musique traditionnelle des Hauts-plateaux.

Appréciez ce « hira gasy » avec la tenue traditionnelle des chanteurs.